The Irish Rogue, 10 minutes avant 19h

suite de Upper East Side, Bloomingdale's/
Opération shopping



Le pub était à moitié vide en ce début de soirée, et le futur repas n'était pas encore arrivé.
Ethan s'effaca dans l'ombre de la rue et s'alluma une cigarette, curieux de savoir si Bobby-Ray allait ou non venir au rdv, et -bizarrement- un peu anxieux...

15 minutes après 19h00, Bobby-Ray trouva enfin ce mysterieux pub qui lui apparaissut soudain comme l'un des moins fréquentables de toute la ville... A quoi Ethan avait bien pu penser lorsqu'il lui avait dit que l'endroit était "fabulesque"??? bon sang ça sentait le coup fourré à plein nez! Mais Bobby-Ray avait décidé d'être positif et ne sachant pas vraiment à quoi s'attendre (était-ce un rancard ou pas?) était paré à toutes éventualités... Bombe lacrymo et spray pour l'haleine... Aller à Hell's Kitchen était pour lui une épreuve, et il voulait la réussir...

Le voilà donc entrant dans le pub, balayant la pièce du regard, pas grand monde à l'horizon... des bikers, des gothiques ringards, un couple de petits vieux étranges, peut-être français? Mais aucun Ethan Blackstones à dix miles... Une serveuse louche passa et leur demanda ce qu'il désirait...

-"Un verre de sang tiède et des tartines de rats s'il vous plait mademoiselle."

La poufiasse leva un sourcil.
-"Non je rigole, une Bud light, svp."


Apparement Bobby-Ray et la fille dont le badge disait qu'elle s'appellait Sandra n'avaient pas du tout le même humour.Donc, s'empressant de sortir son antique classeur, Bobby-Ray commenca à croquer le vieux couple bizaroïde quand soudain une main se posa sur son épaule, Ethan!

"Wouhahaaa, tu m'a fait peur! Comment ça va depuis ce matin?"

Confortablement installés dans l'arrière-salle, bière dans la main droite, substance illicite à fumer dans l'autre, Ethan observait Bobby-Ray avec amusement. Il faut dire que le lieu n'avait rien à voir avec sa devanture glauque : velours bordeaux, lumières tamisées, canapés moelleux et open-bar, vampires et mafiosos locaux y cohabitaient en toute impunité.

Ecoute Bobby. Je peux t'appeler Bobby ?
Bon, j'ai bien réflechi après notre rencontre de ce matin. Ma carrière d'acteur patine, je ne joue que dans des films à très gros budgets et à scénarios insipides, j'ai une image de bad-boy lover à la Léonardo DiCaprio et il se trouve que je ne supporte pas ce type. Le monde que je cotoie quotidiennement m'ennuie profondément, j'ai l'impression d'être entouré d'imbéciles asserviables à souhait, et ma vraie nature ne s'exprime qu'en backstage. Je ne suis pas ce que je semble être.

La lumière baissa d'un ton. Bobby-Ray souriait, attentif.
Ethan ne s'était pas trompé, ce type était lui aussi tout le contraire d'ordinaire. C'est ce qui le décida à se lancer.

Enfin bref, Bobby, j'ai une proposition à te faire.
J'aimerais que tu m'écrives un scénario avec un rôle qui me corresponde vraiment. Tu aurais carte blanche, je te fais entière confiance, et mon agent est déjà au courant. Qu'en dis-tu ?

L'oeil de Bobby Ray pétilla l'espace d'un instant... enfin le cinéma lui ouvrait ses portes... Son livre avait plutôt bien marché, mais l'écriture du second (No Sex and the City) en était quasiment au point mort...

"En fait je preffère Bobby Ray, mais mon employeur peut bien faire ce qu'il lui chante... Un personnage qui te ressemble vraiment? Hummmm... Pour cela il faudrait que je m'immerge dans ta vie quotidienne, que j'explore ta psyché et ton passé, tes désirs secrets, tes plus innavouables hontes... Je ne suis pas certain que toi et moi pouvions aller jusque là..."

Il but une énorme gorgée de bière avant de continuer...

"Bien sûr que nous ne le pouvons pas, une biographie ne m'interresserait pas de toutes le manières... Je verrais bien l'histoire d'un type enfermé dans une cage doré, qui ne sait pas quoi faire pour... juste pour s'amuser. Il aurait accès à tous ses désirs et serait obligé de braver la morale et la lois pour se sentir vivant... Un personnage épris de la vie mais un personnage totalement destructeur en même temps... Un peu comme cette théorie qui dit qu'il ne peut y avoir création et accomplissement sans ruine et destruction auparavent... On pourrait fouiller de ce côté, non? Il me semble que tu n'as encore jamais interpréter de personnage torturé, border line... Un type qui apparaitrait comme fou ou cruel mais qui finalement n'est qu'un gentil gars à la recherche de... de je-ne-sais-quoi pour l'instant, mais ça va venir... Un type qui a un moment aurait fait le mauvais choix et aurait dévalé la pente presque sans s'en rendre compte... Enfin je ne sais pas, ça pourrait être une idée à fouiller... Tu a lu mon livre, Bruce Can Loose?"

Il porta son verre de bière à la bouche, s'arrèta, tira une dernière taf sur sa malboro light et finnit son demi.

Incroyable.
Ce type lui avait parlé quelques minutes à peine, et il l'avait déjà cerné.
Pourtant Ethan n'avait pas l'impression d'avoir dit grand chose. Rien d'important en tout cas. C'est fou.

Quelle étrange proposition... Et que répondre? Bien sur, le loup commencait à paniquer. Et si ce hobbit insignifiant en savait déjà trop? Et s'il risquait de tout réveler, et ainsi détruire une existance si minutieusement érigée? Et si cette rencontre fortuite n'en était pas une, mais une manoeuvre élaborée par une secte concurrente jalouse du succes de la guilde des illuminatis? Et s'il s'agissait d'un héros solitaire voulant venger une de ses (nombreuses) victimes de pleine lune? Et si...

... et si en fait cette situation n'était que fruit d'un malicieux hasard? Et si cette nuit allait changer sa vie?

"J'en dis Bobby-Ray que tu es génial. Que ça me convient tout à fait. L'exploration de ma psychée à des fins de construction de la personnalité d'un gentil gars à la recherche de je-ne-sais-quoi. Et malheureusement non, je n'ai pas lu ton bouquin mais il ne tient qu'à toi de m'aider à rectifier le tir..."

Il lui semblait que cette réponse allait avoir un impact formidable sur son existance... mais il ne faut jamais s'emballer. Chaque chose en son temps, il serait toujours temps d'agir si l'expérience prenait une tournure dangereuse. Il était si facile de faire disparaitre un corps de nos jours...

Bobby Ray souria, il sentait qu'il avait fait mouche... Il savait bien qu'il n'était pas télépathe mais parfois il lui arrivait de se poser la question... il lui était si simple de percer à jour la personnalité des personnes qui... des personnes qui l'interressait c'était san doute pour cela qu'il était devennu auteur, ses personnages étaient la plupart du temps inspirés des ses propres connaissances avec de nombreuse variantes cependant afin de brouiller les pistes... De plus sa carrière allait peut-être prendre un nouveau tournant suite à cette inatendue rencontre... peut-être allait-il finnir en couverture d'Entertainement Weekly à force... Sa soeur serait tellement fiere de lui... Elle comptait tant pour lui...

Tout de même il se resaisit, ce type, avec qui il avait de nombreux atomes crochus, n'était peut-être qu'un escroc de plus... un ami à usage unique comme le disait si bien le Narateur... Mais bon ce n'était pas un soir où il fallait penser au pire, ses pensées vagabondèrent donc encore quelques instants... il vivait dans son loft, sa soeur volait de ses propres ailes et... et Ethan etait là, ils étaient bien. Non... RI DI CU LE! C en'était pas son genre, mais alors pas du tout, il semblait bien trop border line pour lui... Bobby Ray ressentait le besoin d'être avec quelqu'un de clair et stable, Ethan possédait cependant cette part d'ombre et de bad boy qui attire irrémédiablement les gentils garçons. De toutes façons il était bien trop beau pour lui... Digression terminée.

"Et sinon, tu fais quoi de ton temps libre à part du shopping et dévérgonder les écrivains originaires d'Alabama et en panne d'insppiration?"

En demandant cela Bobby Ray agrippa légèrement la jupe de la serveuse pour lui demander deux autres Budweiser dont une light.

Bon, cela suffisait. Ethan décida de ne plus tourner autour du pot. De toute façon qu'avait-il à perdre? Si cette collaboration aboutissait, ce détective en herbe allait vite tout découvrir ; et si elle n'aboutissait pas, il n'y avait aucune utilté à le laisser en vie. Vaille que vaille !

"Mes temps libres? Je mène une vie passionnante et pleine de péripéties... Je suis acteur, certes, et cela m'occuppe déjà beaucoup. Mais je suis également un pillier des Illuminatis, et crois moi, ce n'est pas de la tarte à gérer ! Et enfin, la nuit, quand je ne suis pas convié à un stupide banquet de charité, je pars en quête de chair fraîche et innocente... la vie de loup-garou à New-York City est assez plaisante, je dois bien l'avouer."

Son ton était plus nonchalant qu'il ne l'aurait voulu, Bobby-Ray allait surement croire à une plaisanterie sordide. La serveuse leur apporta enfin les bières commandées, Ethan tendit la sienne en direction du jeune homme qui lui rendit son geste. Etonnament il semblait très détendu, et même soulagé.
Ethan se demandait bien comment interpreter cela, ce manque de réaction le désarçonnait un peu. Mais qui était donc ce Bobby-Ray MacTadpole?

Se nature crédule, Bobby-Ray ne savait que dire... Ne sachant quelle attitude adopter, il garda un flegme imperturbable... Lapparent calme d'Ethan pouvait n'être qu'un leurre... Et s'il était vraiment ce qu'il disait? Les Illuminatis sont une caste plutôt secrète, mais si cette fois une confiance avaugle lui avait été accordée? Les Loups Garous? Mouais, bof... Mais pourquoi pas? Il se passe des choses bien étrrangesà New York et l'existence des mutants tend à prouver que l'hommo sapiens n'est pas le seul être doué de parole de la Terre... Il hésita un instant à lui dire que lui même était un mutant mais se ressaisit, il gardait cela secret depuis si longtemps... Et en periode électoral, les mutants étaient généralement un sujet sensible, d'autant qu'Ethan se pouvait très bien être républicain... Bobby-Ray n'avait vraiment pas envie d'entendre parler des "écoles spécialisées pour mutants" (ou plutôt des "camps de transit" comme il les appellait lui même) ce soir là... Il but la moitié de sa bière, lluma une cigarette et tenta de ne pas rester muet trop longtemps....

"Huuum... C'est drôle je t'immaginais plutôt peindre l'abstraction du monde où queqlue chose dans le genre, maisfinalement se serait un passe temps bien oridinnaire pour un type de ton accabit... Tu... Tu, tu... Enfin bref."

Et Bobby-Ray finit sa bière plutôt que sa phrase.

Bobby-Ray était moins à l'aise qu'il ne le paraissait, c'était évident. On ne peut pas cacher ses émotions à un loup, et encore moins à un loup-garou qui commence à avoir faim.

Pour détendre l'athmosphère Ethan décida de réorienter la conversation vers un sujet plus léger et moins susceptible de provoquer la panique chez les participants : l'enfance, la famille et les amis. Et pour plus de sureté, le plus simple était de laisser parler le jeune homme sans trop s'impliquer... C'est ainsi qu'Ethan découvrit que Bobby-Ray avait grandi en Alabama dans une famille tout ce qu'il y a de normal - c'est-à-dire des adultes compliqués à souhait qui prennent un malin plaisir à gacher votre vie en plus de la leur - qu'il avait peu d'amis mais beaucoup d'aventures, une soeur écervelée mais adorable, un penchant non déguisé pour le kitch l'écriture compulsive et le rock, et une part d'ombre comme tout un chacun... même si la sienne semblait trop sécurisée pour un être humain normal. Mais bon, qu'est-ce que la normalité quand on vit soit-même une triple vie?

La soirée continua ainsi, ponctuée seulement par l'arrivée des bières et le vidages des cendriers. Petit-à-petit Ethan se détendait, appréçiant le moment présent, et allant même jusqu'à confier certains de ses souvenirs de môme... des souvenirs qu'il pensait avoir perdus, cachés sous la noirceur des évenements qui avaient suivi.
Pour la première fois depuis des années, Ethan se sentait en confiance...

Après un festin sanglant dans une ruelle des bas-fonds de New York, Thomas s'était dirigé au radar jusqu'au bar le plus proche, dans état tout à fait compable à ce que les humaines entendent par "complètement bourré". Il se mit donc par enjeu de chercheur étudiant les moeurs humaines à chercher les chiottes afin d'y vomir l'excédent de tripes qui lui faisait voir double la majorité des clients.

Au sortir des toilettes, ca allait mieux pour la vue et moins bien pour l'haleine. Thomas se dirigea à la ferme recherche d'un martini vers le bar, lorsqu'il aperçut une vieille connaissance plongé en pleine discussion interlope avec un jeune garçon accroché à sa bière et la main sur sa fermeture éclair. Ni une ni deux, son prodigieux sens de la convivialité s'illustra d'une phrase imparable qu'il desservit aux deux garçons d'un ton empli d'alcool:

Alors les tapettes, ca va comme vous voulez?

Et il agrémenta le tout d'un rot à peine retenu.

Tiens tiens, le retour de Mandragore ! Ca faisait longtemps qu'Ethan ne l'avait pas croisé, ou du moins parlé : l'un comme l'autre tenait à son indépendance... il n'y avait que dans ce genre d'endroit que les non-humains pouvaient librement se retrouver.

"Thomas, quelle bonne surprise, que deviens-tu depuis tout ce temps? Enfin, vu le taux d'alcool que tu dois avoir dans le sang, la question est plutôt : qu'est-ce qui te mets d'aussi bonne humeur?"
Ethan n'était pas dupe, la nature de l’ivresse du nouvel arrivé était loin d’être liée à l’alcool… mais il espérait ainsi lui conseiller le silence sur sa véritable nature. Bobby-Ray commençait à vraiment l’intriguer, il serait décevant d’en faire dès à présent son petit-déjeuner.

Thomas adressa un regard bienveillant et lubrique au jeune idiot de l'aure bord. Il avait à peu près compris qu'Ethan lui conseillait de fermer sa gueule, ce qui devait signifier que l'autre n'était pas de leur cercle intime des gens pas super normés. C'était donc une victime potentielle. Il sourit, puis gueula à l'adresse de la serveuse une phrase indistincte où le mot bière revenait assez de fois pour que le sens soit compris. La serveuse s'éclipsa. Lorsque son regard revint sur les deux autres, il s'aperçut que l'inconnu le regardait bizarrement.

Ben quoi elle te revient pas ma gueule? T'es qui toi d'abord avec ton classeur délabré? Un fan d'expériences sescuelles bizarres avec une star du showbiz?

Satisfait de sa diatribe qui ne souffrait pas de réplique, et pendant que l'autre tournait la tête sous l'effet de l'haleine, il s'assit. Ou plutôt tentat de s'asseoir. Parcequ'au moment d'avancer jusqu'au siège, une force attira irrésistiblement ses deux pieds à rester ensemble, et il s'étala de tout son long sur la table moisie, qui céda, renversant les bières sur son dos et sur les deux autres buveurs, envoya valdinguer le classeur par effet de levier jusque sous les jupes d'une entremetteuse pas loin et fit se retourner l'ensemble de la clientèle peu recommandable du coin, tous à l'affut de la bagarre qui commençait.

Et meeeeerdeeee grogna-t-il en envoyant un tesson au loin. Le tesson revint rapidement. Il jeta un coup d'oeil à Ethan qui se défendait déjà contre le nouveau propriétaire du tesson, tandis que le jeunot affrontait le mac de l'entremetteuse, et qu'une forme sans visage lui sautait dessus.

Mais quel abrutit, pas moyen de passer inaperçu avec lui...
La situation avait rapidement dégénéré pour tourner en bagarre générale. Mais il ne fallait pas être dupe pour autant : tout restait normé dans ce sous-monde... Bobby-Ray, aux prises avec une espèce d'énorme mastodonte aux veines prohéminentes, ne s'en sortait pas trop mal ; mais si la nature même de son adversaire avait effectivement était liberée ca ne serait pas musclor mais un alien qu'il serait en train d'affronter. Un alien plein de dents et de tentacules.
Ethan s'ébroua et se reconcentra sur son activité actuelle : convaincre avec tact et délicatesse cet aimable jeune homme que le tesson ne lui appartenait pas, et ce à grands coups de bouteilles de Bud. Etrangement ca ne semblait pas vraiment fonctionner. Il va falloir que je revois ma pratique de la gentillesse exacerbée, se dit-il en son for interieur. Mais d'abord, il faut qu'on s'éclipse rapidement, ou mon anonymat n'en sera bientôt plus un.
D'un bond il sauta sur une table miraculeureusement encore debout, et héla ses deux compagnons.

Bobby-Ray distribuait les coups de poings, finalement ce stage d'auto défense qu'il avait suivit en arrivant à Big Apple avait finnit par servir! Un type dont l'indice de masse corporel aurait sans doute fait rougir Jabba the Hutt se jetta sur lui. Il lui envoya son pied dans l'estomac mais l'autre ne bougea pour ainsi dire pas... Un coup d'oeil à droite, un à gauche, il le frappa de nouveau mais cette fois-ci l'obèse partit volitiger à deux mêtre de là... Bobby-Ray avait habilement utiliser tout son potentiel à cet instant précis... Il ... Il ne l'aurait dit à personne mais il commencait serieusement à s'amuser. Deux autres types s'approchèrent, ils les envoya valser comme deux vulgaires Ewoks... Les choses avait un peu changer depuis le début de la bagarre: maintenant c'était lui qui se jettait sur les inconnus. Un type body-buildé à souhait commençait à s'en prendre à la serveuse qu'il avait coincé dans un coin, Bobby-Ray fit un bond prodidieux pour se rapprocher d'eux et envoyé le vicieux maître nageur au tapis. La serveuse lui jeta un regard noir avant de comprendre qu'il ne comptait pas s'en prendre à elle. Alors qu'elle allait l'embrasser, Ethan saisit la main de Bobby-Ray...

"On ferrait mieux d'y aller, Bobby!"

"Tu crois?"

"Ouais, plutôt deux fois qu'une..."

Gnarff c'est cool la baston lorsqu'on est plus fort que les autres pensait à voix haute Thomas en éclatant méthodiquement les testicules d'un obèse qui avait roulé par terre, avec ses pieds joints toujours reliés par une force magique irrésistible. il devait pas en avoir tant l'usage que ça, de toute manière

Il allait continuer avec les yeux quand il vit que les deux autres le regardaient avec impatience. Il faut dire que le bar était désormais relativement silencieux, et qu'ils étaient les seuls debouts, encerclés par un rayon d'yeux malfaisants qui se reflétaient dans les couteaux à cran d'arrêt et les planches arrachées aux chaises cassées. Ce qu'Ethan résuma assez bien en murmurant lentement "L'hospitalité s'est super refroidie là d'un coup, on change de bar?.

C'est alors que l'autre tapette qui n'avait pas toujours dit son nom (je lui arracherai une dent pour qu'il devienne un peu plus poli dès que j'aurais un peu de temps se promit mentalement Thomas) choisit alors de tenter une sortie. Baissant la tête, Thomas coupa ses lacets, puis se prépara à aider ses amis homosexuels, mais gentils, mais le petit étudiant avait éventré le cercle d'ennemi comme s'il s'agissait d'une couronne en carton pour la fête des rois mages. Bon peut-être pas une dent, juste une grosse baffe se dit-il alors qu'il suivait plein de reconnaissance le dos d'Ethan au dehors.

A peine dehors, Ethan et l'autre parlèrent un instant à voix basse, avant que l'inconnu ajoute d'une voix à peine distincte Suivez moi je sais où les semer !



*suite de l'agréable conversation pleine de calembour et d'esprit là où l'autre tapette de branleur proffessionel décidera de nous emmener*

Bpbby-Ray stoppa un taxi dans lequel ils s'engoufrèrent tous trois et cria presque à la jeune blonde qui conduisait "Broadway, s'il vous plait.". A la reflexion, cette fille n'était peut-être même pas majeure, mais ils n'avaient pas le temps de faire dans la dentelle...



(Suite à Time Square/Broadway/Echapé belle)